INVESTISSEMENT EN PINEL : CES VILLES DANS LE ROUGE

Publié le 28/10/2016

Introduite en 2014 par la ministre du logement Sylvia Pinel, la loi Pinel est un dispositif qui encourage l’investissement immobilier locatif. L’objectif de cette loi est d’accroître le parc locatif de logements sociaux. L’investissement dans l’immobilier permet de réduire les impôts. Le dispositif Pinel offre aux investisseurs le choix de la durée d’investissement soit entre 6, 9 ou 12 ans. Ils bénéficient alors d’une réduction d’impôts de 12, 18 ou 21%.

Si cette démarche vous intéresse, les retombées de l’étude réalisée par le Laboratoire de l’Immobilier vous seront certainement utiles. Celle-ci dresse une liste de communes éligibles au dispositif Pinel mais où il n’est pas conseillé d’investir. Les chercheurs ont passé au crible les communes éligibles au dispositif Pinel mais qui représente un énorme risque pour l’investissement. Ils ont pris en considération cinq éléments essentiels dont le taux de vacance du parc locatif, le nombre de logements construits depuis 2010 ainsi que le taux de remplissage des résidences.

DES RISQUES BIEN RÉELS

Certaines villes réservent de mauvaises surprises car la demande de location y est très faible voire inexistante. Le marché de l’immobilier locatif est tout simplement saturé dans certaines régions urbaines. L’offre de logements dépasse de loin la demande. Le Laboratoire de l’Immobilier a établi une liste de 64 agglomérations à risque, 17 en zone B1 et 47 en zone B2. 39 d’entre elles sont dans la catégorie «à éviter» où l’investissement est déconseillé. On retrouve dans cette liste, Bourg-en-Bresse, Vichy, Troyes, Angoulême, Dinan, Saint-Brieuc, Périgueux, Valence, Béziers, Montbéliard, Chartes, Pau, Vienne, Saint-Étienne, Roanne, Cherbourg-Octeville, Longwy, Cambrai, Douai, Boulogne-sur-Mer, Maubeuge, Chamalières, entre autres. Les communes qui sont classées dans la catégorie «à surveiller» sont Perpignan, Poitiers, Carpentras, Cluses, Colmar, Arras, Sisteron, Gap, Quimper, entre autres.

Dans les villes répertoriées par le Laboratoire de l’Immobilier, le risque de perdre l’avantage fiscal faute de locataire est bel et bien présent. Dans certaines d’entre elles, la demande locative est quasi-inexistante. Bon nombre d’investisseurs n’ayant pas bénéficié de l’avantage fiscal ont eu des difficultés à rembourser leur crédit immobilier. Certains d’entre eux n’ont eu guère d’autres choix que revendre leur bien à perte. Il est ainsi recommandé de ne pas vous laisser aveugler par les promesses fiscales. Une étude du marché est indispensable avant l’investissement. Il est aussi important de veiller à ne pas surpayer le bien.

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