ASSISES DE LA MER : LES MESSAGES À RETENIR POUR L’OUTRE-MER

Publié le 16/01/2020

 

Les Assises de la mer ont été l’occasion pour l’exécutif d’afficher sa volonté devant les professionnels ultramarins de l’économie maritime : protéger les espaces fragilisés tout en affirmant le rôle de premier plan de la France. 

 

 

« LE XXIE SIÈCLE SERA MARITIME »

« Élargir les horizons. » Le ton était donné à l’occasion des 15e Assises de la mer, à Montpellier, en décembre dernier. La teinte bleue y a été plus qu’assumée. « Le XXe siècle était continental, mais le XXIe siècle sera maritime » a ainsi affirmé le président de la République devant les 1 500 professionnels de l’économie maritime française et les sept clusters maritimes ultramarins réunis. 

 

Le chef de l’État n’a pas manqué de rappeler à plusieurs reprises l’importance des territoires ultramarins dans la puissance et l’ambition maritimes françaises. C’est principalement grâce à leurs côtes et à ses 11 millions de km2 d’espaces marins que la France peut s’affirmer comme la deuxième puissance maritime mondiale et la première d’Europe, n’a-t-il cessé de marteler. 

 

Qui dit puissance dit également responsabilités. Les membres de l’exécutif présents l’ont bien compris et ont mis l’accent sur la priorité donnée à l’écologie sans pour autant sacrifier la croissance maritime. De fait, les deux sont désormais à penser de concert. 

 

LE VERDISSEMENT DE L’ÉCONOMIE BLEU : LES ENGAGEMENTS DE L’EXÉCUTIF

 

L’une des premières responsabilités de la France, et non des moindres, repose dans la protection des espaces maritimes. Le président, qui entend « assumer ce rôle de puissance maritime d’équilibre » a ainsi annoncé la commande de six nouveaux patrouilleurs afin de surveiller les espaces maritimes d’outre-mer. L’objectif est double : d’une part assurer la lutte contre certaines pratiques, notamment de pêche, illicites ; d’autre part veiller au bon état des océans. 

 

C’est bien là le nerf de la guerre. « Ces territoires renferment 80 % de la biodiversité française » a affirmé la ministre des Outre-mer. Le verdissement de l’économie maritime semble être une priorité. La ministre a ainsi rappelé avoir signé un nouveau fonds de recherche et développement d’un montant de 5,5 millions d’euros afin de soutenir les projets de développement maritime durable. 

 

Les enjeux énergétiques n’ont pas été délaissés, et l’exécutif a insisté sur son objectif de développer l’éolien offshore. Un premier parc devrait voir le jour près de Saint-Nazaire en 2022. Il s’agira d’une première étape, le président ayant signifié ses « ambitions pour la filière » grâce aux « 20 000 km de côtes françaises ». En la matière, les territoires ultramarins sont bien positionnés pour jouer un rôle de premier plan. 

 

ASSUMER LE LEADERSHIP FRANÇAIS AU NIVEAU MONDIAL 

 

La France entend affirmer son leadership, non seulement au niveau européen mais également au niveau mondial, avec sa propre conception des enjeux maritimes. 

 

Le président a affirmé qu’il existait « une voie pour concilier écologie et économie, une voie unissant préservation de l’océan et prospérité » qui devait être portée au niveau européen afin de devenir « une référence [dans] l’organisation maritime internationale ». 

 

Ce sont bien les territoires ultramarins qui sont à « l’avant-poste » dans la réalisation d’un des objectifs prioritaires des Nations Unies sur la période 2021-2030, de préservation durable des océans, comme l’a rappelé la ministre des Outre-mer. 

 

Les territoires ultramarins ont un rôle important à jouer dans cette partition : si l’on sait leur dépendance à l’environnement de leur habitat et particulièrement des océans, la France toute entière semble désormais elle aussi dépendante de la gestion des enjeux écologiques dans ces territoires si elle souhaite être crédible au niveau mondial. 

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