L’AGROPARK : NOUVELLE PIERRE ANGULAIRE DE L’AGRICULTURE GUADELOUPÉENNE

Publié le 26/07/2019

Dynamiser la filière agricole, accompagner le développement des petites structures, tendre vers une autosuffisance alimentaire… L’Agropark Caraïbes Excellence a l’ambition d’une agriculture guadeloupéenne forte dont le savoir-faire crée de l’emploi local et s’exporte. Explications.

 

PLUS DE 17M€ INVESTIS D’ICI 2021

A Dothémare aux Abymes, cinq hectares seront prochainement consacrés à l’Agropark, un dispositif visant à aider les petits comme les grands acteurs de la filière agricole locale. Autour de la table, les investisseurs sont nombreux : la Communauté d’agglomération Cap Excellence, l’Union européenne, l’État, les collectivités territoriales et la Caisse des Dépôts et de Consignes. 17,2 millions d’euros sont prévus pour voir aboutir le projet.

 

Objectif : accueillir d’ici 2020 une trentaine d’entreprises et créer 300 emplois directs. « L’Agropark représente une zone d’agro-transformation pour les entreprises qui souhaitent accélérer leur croissance mais aussi pour les start-ups », explique Eric Jalton, Maire des Abymes et Président de la Communauté d’agglomération Cap Excellence.

 

La « plateforme » agricole répondra également aux besoins alimentaires locaux. Actuellement, la surface exploitée est majoritairement consacrée à la production de la banane et de la canne à sucre. Elle ne couvre que 30 à 35% des besoins de ses 400 000 habitants. Avec une meilleure gestion de la production, l’Agropark sera également un outil pour soutenir les exportations des petits producteurs.

 

UN EFFET TREMPLIN

D’autant que les produits guadeloupéens ont le vent en poupe. On retient par exemple que sur 84 médailles remises aux produits de l’Outre-mer lors du salon de l’agriculture 2019 en France, 23 étaient pour des productions guadeloupéennes dont 5 en or (catégories miel, punch et rhum). Malgré cette reconnaissance du savoir-faire artisanal, les entreprises guadeloupéennes manquent souvent de moyens techniques et financiers pour faire grandir leur structure. Un dilemme que l’Agropark compte résoudre en accompagnant les entrepreneurs par un soutien administratif et matériel. Le coup de pouce nécessaire à la professionnalisation de l’offre.

 

Pour y parvenir, le projet mise sur une démarche collective : « L’Agropark va permettre aux agro-transformateurs de travailler ensemble pour améliorer la qualité des produits, des process, d’être labellisés, de valoriser leur production et d’aller vers des produits typiques de la Guadeloupe », affirme Youri Auguiac, directeur associé de Cayribe, le cabinet de conseil à l’origine des études préliminaires.

 

L’Agropark a été imaginé en plusieurs zones :

 

  • Un pôle de production artisanale composé d’une pépinière de « jeunes pousses » et d’une plateforme de transformation des récoltes locales. A la clé, des produits alimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques.
  • Un parc d’activités semi-industrielles consacré à l’exportation des produits. Il favorisera notamment la mutualisation des équipements, des services de logistique, de stockage et la vente de la production à prix de gros.
  • Un village artisanal où l’ensemble des produits de l’Agropark seront commercialisés.
  • Un jardin créole pédagogique de 5 000 m2 ouvert aux locaux comme aux touristes afin de découvrir la richesse des ressources guadeloupéennes.

 

La première pierre a été posée le 28 février 2019 pour une ouverture du site estimée en 2021. Un projet à suivre de près.  

 

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