LE GOUVERNEMENT AU CHEVET ÉCONOMIQUE DE L’OUTRE-MER

Publié le 09/07/2019

Le plan d’actions « Trajectoire 5.0 » vise à mettre en pratique les grandes orientations de développement fixées par le gouvernement pour l’Outre-Mer.

Objectif : trouver de nouveaux leviers de croissance pour améliorer durablement la situation économique des DROM-COM.

 

 

RÉPONDRE AUX URGENCES ULTRAMARINES

 

C’était la vocation du Livre Bleu : fixer des objectifs à la hauteur des enjeux sociaux, économiques mais aussi environnementaux de l’Outre-Mer. En premier lieu : le chômage. Le taux de demandeurs d’emploi monte en effet jusqu’à 23 % en Guadeloupe et 35 % à Mayotte, bien plus que la moyenne nationale établie à 8,4 %. Et les chiffres du chômage des jeunes sont encore plus élevés : 47 % des Guadeloupéens de moins de 30 ans sont sans emploi.

 

Autre souci récurrent en Outre-Mer : le pouvoir d’achat. Encore récemment, sur les produits de grande consommation, l'Autorité de la Concurrence a constaté un écart de prix moyen de 12 % entre la métropole et les collectivités ultra-marines. Avec une pointe à 38 % en Martinique !

 

Enfin, la question énergétique devient de plus en plus sensible. « L’électricité ultra-marine, ça pollue et ça coûte cher. 1 kilowatt par heure émet dix fois plus de CO2 et coûte quatre fois plus cher », comme le remarque avec virulence Dominique Jamme directeur des services de la Commission de régulation de l’énergie. Pourtant, les initiatives se multiplient pour trouver des solutions locales aux défis de l’Outre-mer.

 

CINQ AXES DE DÉVELOPPEMENT (DURABLE)

 

Avec son plan d’actions « Trajectoire 5.0 », le gouvernement a affirmé sa volonté de relancer la croissance des DROM-COM au travers de cinq axes majeurs : zéro exclusion, zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant agricole et zéro vulnérabilité face au changement climatique. Pour concrétiser son ambition, il a notamment voté un fonds exceptionnel d’investissement de 110 millions d’euros lors de la loi de finances en 2019.

 

Sur les projets remontés pour bénéficier de l’aide gouvernementale, 70 % s’inscrivent déjà dans le plan Trajectoire 5.0. On note ainsi 1,5 millions d’euros d’installations photovoltaïques en Guyane (objectif zéro carbone) ou encore 600 000 euros consacrés à la valorisation des déchets organiques à Wallis-et-Futuna (zéro déchet). L’économie verte se présente de plus en plus comme un relai économique et social d’avenir. Actuellement, elle représente 2,8 % des entreprises ultramarines, soit près de 20 000 emplois. Ces initiatives gouvernementales visent à encourager le développement de la filière.

 

« Trajectoire 5.0 » va parfois plus loin que le Livre Bleu. Pour développer l’économie et l’emploi, 1,8 millions d’euros supplémentaires ont été débloqués pour accorder des micro-crédits aux entrepreneurs, selon un système qui a déjà fait ses preuves. Autre priorité économique, fixée par le président de la République Emmanuel Macron : structurer l’offre de formation et les filières économiques d’Outre-mer. Une bonne manière de lutter contre le premier défi, « l’exclusion ».

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